L’écriture de la Septième Prophétie a débuté alors que j’étais en terminale.
Le projet a mûri dans mon esprit au fil des années et plusieurs versions se sont succédé pour arriver à la parution du premier tome, Trois êtres d’exception, l’année de mes 40 ans, en juillet 2013.
J’ai remanié le texte au printemps 2017 car je n’en étais pas complètement satisfaite de la première version, et j’en ai profité pour le sortir en version papier en plus de la version numérique.
Une mention spéciale et un grand merci à MartineFa (Martine Fassier) pour la magnifique couverture qu’elle a réalisée.
Quatrième de couverture :
Sept prophéties ont été énoncées : six se sont réalisées et la septième, la plus obscure, prend tout son sens quand une bande d’esclaves révoltés ressurgit du désert où tout le monde les croyait morts depuis cinq ans. Sous le nom de Saigneurs des Ténèbres, Ranxor et ses hommes sèment la mort et la terreur dans toutes les provinces du continent d’Ipiros, et rien ni personne ne semble pouvoir les arrêter. Malgré la peur, ici et là, quelques personnes décident d’agir à leur façon, Aldébaran, le Commandeur d’une des plus grandes provinces, Orlanne, une jeune noble, et l’Égale, une mystérieuse jeune femme accompagnée de quelques amis. Sur les routes ou par les fleuves, tous convergent vers le même but, retrouver Ranxor et le tuer. Au cœur même de Ranxora, la cité des Saigneurs des Ténèbres, Gwenda, Martus et Heta, prisonniers, tentent de garder espoir et de trouver le moyen de se libérer enfin du joug de leurs ennemis. Ranxor a entendu parler de l’Égale, qui prêche ouvertement la révolte contre lui et ses hommes. Curieux de découvrir qui elle est, il ordonne de la capturer, alors que Venin, sa sœur, essaie de le convaincre de la nécessité de la tuer. Qui sortira vainqueur des affrontements qui s’annoncent ?
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Extrait :
Le tumulte enflait à l’extérieur de la grande salle et le Commandeur réalisa qu’une partie des Saigneurs des Ténèbres avait déjà réussi à forcer le barrage des soldats pour arriver jusqu’à eux. Ses gardes étaient nombreux et bien entraînés, il ne comprenait pas comment leurs ennemis avaient pu les vaincre si vite. Il se félicita d’avoir gardé son épée et la tira de son fourreau pour montrer à tous qu’il n’avait pas peur du danger. Lycos attira Laurana à lui pour lui donner un rapide baiser, puis l’envoya aider leurs mères à rassembler les plus faibles pour fuir. Le jeune homme rejoignit son père en courant :
— Que devons-nous faire ?
— Tu vas emmener les femmes dans le souterrain et les protéger.
— Non, je veux me battre avec vous !
— Tu sais qu’elles ne pourront pas se défendre seules. Vas-y et ne discute pas, c’est un ordre !
Lycos se détourna à regret et rejoignit le petit groupe qui se constituait près d’une fenêtre à l’opposé de l’entrée, pour fuir par le passage secret qui partait de la salle. Au même moment, la porte vola en éclats, projetant au sol les serviteurs qui essayaient de la maintenir fermée, et l’enfer se déchaîna. Une vingtaine de soldats vêtus d’armures rouges et noires dégoulinantes de sang, leur épée rougie à la main, surgirent en hurlant et taillèrent en pièces tous ceux qui se trouvaient sur leur chemin. Les gardes s’interposèrent aussitôt, mais leurs armes semblaient rebondir sur le métal, sans l’entamer. Très vite, le combat tourna au massacre pour les défenseurs du château. Les assaillants s’éparpillèrent dans la salle, livrant passage à deux des leurs. Le premier, de haute taille, portait une armure travaillée au plastron orné d’un dragon menaçant à la gueule grande ouverte et un heaume surmonté d’une longue queue de loup teintée de sang qui retombait dans son dos. Il tenait à la main droite une épée de taille impressionnante, dont la garde reproduisait le motif de son plastron. L’armure de l’homme qui le suivait, décorée d’un symbole plus simple, dénotait un rang d’officier. Un frisson glacé s’empara des convives qui comprirent qu’ils faisaient face à Ranxor lui-même, le maître des Saigneurs des Ténèbres, et à un de ses lieutenants. Arondas ne s’y trompa pas : il se précipita aussitôt pour l’affronter, tandis qu’Aros s’interposait contre le second homme. Le Commandeur frappa Ranxor en visant son cou. Ce dernier para l’attaque de sa lame trempée de sang, en bloquant l’arme, et lui lança d’une voix qui résonna de façon métallique derrière la visière abaissée :
— Pauvre fou, espères-tu vraiment pouvoir me vaincre ? Ne sais-tu pas que Vulcor et Aguerra nous ont rendus invincibles ?
— Balivernes, tu n’es qu’un homme et tes dieux démoniaques ne peuvent rien contre la puissance des nôtres !
— Tes dieux seront bientôt réduits en poussière, tout comme ce château et ses habitants !
Dégageant son épée d’un geste si rapide qu’Arondas en perdit l’équilibre, Ranxor en enfonça la lame dans son ventre, le transperçant de part en part. Le Commandeur poussa un cri étranglé ; il aperçut Aros chuter à terre, mortellement touché par son ennemi. Sous la douleur, Arondas lâcha son arme. Ranxor la rattrapa de la main gauche avant qu’elle n’atteigne le sol et la planta dans la poitrine de son adversaire, lui arrachant un nouveau râle. Il les retira en même temps et le sang se mit à couler à flots, giclant sur son armure qui sembla s’en gorger. Alors que le Commandeur tombait à genoux et essayait de ralentir l’hémorragie en pressant ses blessures de façon convulsive, son adversaire croisa les deux épées sur son cou et, d’un coup brusque, le décapita net. La croisade d’Arondas de Seliny s’achevait avant même d’avoir commencé.
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