Le tome 2 de la Septième Prophétie, Ranxor, est sorti en octobre 2014 en version numérique.
Il a fait l’objet d’une réécriture à l’été 2017, dans le prolongement de celle du tome 1, et est sorti en version papier en septembre 2017.
Il a remporté le prix de l’Auto-Edition 2015.
Quatrième de couverture :
L’Égale, Orlanne, Aldébaran et leurs compagnons sont parvenus aux portes du Désert de Feu, où se dresse la cité des Saigneurs des Ténèbres. Alors qu’ils s’attendaient à la trouver en construction, ils découvrent une forteresse imprenable, entourée de hautes murailles, au cœur d’une forêt.
Rapidement capturés, les jeunes gens se retrouvent prisonniers dans la ville.
Séparée de ses amis, L’Égale doit faire face à Ranxor, piégée au centre d’une toile d’araignée mortelle où le danger est partout.
Arelle se retrouve isolée, loin du soutien de ses compagnons, sous la garde de Gwenda, la guérisseuse de la cité. Des rêves étranges viennent hanter la jeune fille qui se demande pourquoi la Grande Prêtresse de la Déesse Lune l’a confiée à l’Égale. Orlanne, Aldébaran, Cyrius et Edern, torturés, puis réduits en esclavage, retrouvent Aldric sur le chantier, où ils subissent les brimades de leurs ennemis. Face à la violence de ces derniers et à la résignation des prisonniers, qui attendent la réalisation de la Septième Prophétie, la possibilité d’une révolte semble de plus en plus improbable et leur situation paraît désespérée.
Pourtant, dans les deux camps, la grogne monte, les jeux de pouvoir, dans l’ombre, se mettent en place et l’affrontement devient peu à peu inéluctable.
Qui, des Saigneurs des Ténèbres ou de leurs prisonniers, l’emportera ?
___________
Extrait :
Les jeunes gens pénétrèrent sous le couvert qui leur procura une agréable fraîcheur après la traversée du désert. Une douce pénombre y régnait, bienvenue après la clarté éblouissante du soleil levant sur le sable blanc. Ils regardèrent autour d’eux, stupéfaits par ce qu’ils découvraient. La forêt se composait d’une flore dense et disparate, qui mêlait la végétation des terres du nord au climat tempéré — des arbres aux troncs épais et au feuillage vert foncé —, des buissons secs comme ceux des landes qu’ils avaient traversées et des arbres plus surprenants, comme des palmiers typiques des terres du sud. Le sol, un mélange de sable et de terre, se soulevait en fine poussière autour des sabots des chevaux. Malgré le soleil intense de la région, la végétation semblait vivace, alors qu’aucun point d’eau n’était visible. Rien ne paraissait naturel dans ce lieu qui exhalait la magie et l’Égale sentit sa peau se couvrir de chair de poule, un autre signe de la présence de sortilèges dans cet endroit étrange.
Ils ne cessaient de scruter les alentours, inquiets, se demandant quelles créatures pouvaient se tapir dans une telle flore, et sursautaient au moindre bruissement suspect. L’incongruité même du lieu provoquait un malaise et ils s’attendaient à tout, surtout au pire. Ils redoutaient surtout une troupe armée, car les sentinelles du col avaient sans doute averti Ranxor de leur arrivée.
L’atmosphère pesante n’incitait guère à la conversation, mais Edern, n’y tenant plus, rompit le silence au bout d’un moment, à voix basse :
— Comment allons-nous entrer dans cette forteresse ?
L’Égale répondit sur le même ton, en haussant les épaules :
— Je l’ignore.
— Qu’allons-nous faire ?
— Edern, je ne sais pas ! J’étais loin d’imaginer que cette ville était presque terminée ! Je pensais que nous pourrions nous glisser sur le chantier, mais vu les remparts, c’est impossible.
— Il y a bien une solution.
La jeune femme se pencha vers Aldébaran, curieuse de connaître sa suggestion :
— Laquelle ?
— Laissons-nous capturer.
— Pour devenir leurs esclaves et perdre toute liberté d’agir, s’ils ne nous tuent pas sur-le-champ ? Je doute que ce soit le meilleur moyen et…
Orlanne les interrompit d’une voix pressante :
— Trop tard, ils arrivent !
L’Égale reporta son attention sur la route et aperçut une dizaine de Saigneurs des Ténèbres qui fonçaient sur eux, armes à la main : l’affrontement était inévitable. La jeune femme dégaina son épée et préféra lancer l’attaque plutôt que de les attendre. Ses compagnons, comprenant son intention, la suivirent aussitôt, nerveux.
Le chef de la troupe choisit l’Égale pour cible tandis que ses comparses se chargeaient des autres jeunes gens. L’homme lui était supérieur en force, mais elle compensa par son agilité en faisant virer son cheval pour lui échapper, tout en parant ses coups d’épée. Elle avait remarqué qu’ils ne portaient pas leur armure complète et que leur tenue, moins protectrice, présentait des points faibles. Tout en lui tournant autour, elle attrapa sa dague de la main gauche. Au moment où son adversaire levait le bras pour tenter de lui asséner un coup de taille plus puissant, elle para de sa dague et frappa son aisselle de son épée. L’officier cria en reculant. L’Égale vira et abattit la lame de son épée sur le bras droit, l’entaillant profondément : la blessure se mit à saigner abondamment. Sous la douleur, l’homme lâcha ses rênes ; aiguillonnant la monture de son adversaire de la pointe de son épée, la jeune femme parvint à le cabrer. Le cavalier vida les étriers, roulant sous ses sabots, et l’animal le piétina.
L’Égale se retourna vers ses amis pour les rejoindre et s’arrêta net en réalisant que, prise par son duel, elle n’avait pas prêté attention au reste. Trois soldats s’interposaient désormais entre ses compagnons et elle. Ils avançaient dans sa direction, menaçants, trop nombreux pour être combattus en même temps. Derrière eux, les autres Saigneurs affrontaient ses amis au corps-à-corps, les empêchant de venir à son aide. N’ayant plus de salut que dans la fuite, elle fit tourner bride à sa monture et partit au galop, se dirigeant sans s’en rendre compte vers la cité.
__________
https://www.kobo.com/fr/fr/ebook/la-septieme-prophetie-tome-2-ranxor
Votre commentaire